
Après de longues tergiversations, l’Ukraine va bel et bien recevoir des chars. C’est ce qu’a confirmé, ce mardi, le ministre ukrainien des Affaires étrangères, Dmytro Kouleba. Lors de la « première vague de contributions, les forces armées ukrainiennes recevront entre 120 et 140 chars modernes de modèles occidentaux », a-t-il affirmé dans une vidéo sur Facebook, rappelant qu’il s’agissait de Leopard 2 de conception allemande, de Challenger 2 britanniques et d’Abrams américains. C’est la première fois que Kiev révèle le nombre total de chars que ses alliés occidentaux lui ont promis.
Ces derniers jours, plusieurs pays ont exprimé leur intention de fournir rapidement ces véhicules à l’Ukraine, à l’instar du Royaume-Uni, des Etats-Unis qui ont annoncé l’envoi de 31 Abrams, mais aussi de la Finlande et la Pologne. Mais ces deux dernières devaient obtenir l’aval de Berlin pour envoyer les chars lourds Leopard 2. Ils sont, en effet, fabriqués par un constructeur allemand, Krauss-Maffei.
L’Allemagne sous pression
Une requête à laquelle le chancelier allemand, Olaf Scholz, sous pression depuis plusieurs semaines, a finalement accédé le 25 janvier dernier. En outre, l’Allemagne a annoncé livrer à l’Ukraine 14 chars Leopard 2A6, provenant des stocks de la Bundeswehr (armée allemande). « C’est le résultat d’intenses consultations qui ont eu lieu avec les partenaires européens et internationaux les plus proches de l’Allemagne », a précisé le porte-parole du gouvernement, Steffen Hebestreit.
« Cette décision suit notre ligne de conduite bien connue, qui consiste à soutenir l’Ukraine de toutes nos forces. Nous agissons de manière étroitement concertée et coordonnée au niveau international », a précisé Olaf Scholz, cité dans le communiqué qui précise que « l’objectif est de constituer rapidement deux bataillons équipés de chars Leopard 2 pour l’Ukraine ».
Mais le processus de livraison de ces chars de combat pourrait prendre des mois, selon plusieurs chancelleries, entre les besoins de réparation et de maintenance en amont, en plus de la formation des soldats ukrainiens sur ces modèles qu’ils n’ont encore jamais utilisés sur le terrain. « La formation des équipages ukrainiens doit commencer rapidement en Allemagne », a néanmoins fait valoir le porte-parole allemand, précisant qu’« outre la formation, le paquet comprendra également la logistique, les munitions et la maintenance des systèmes ».
Paris montre encore des réticences
Outre ces problèmes logistiques, d’autres pays, comme la France, hésitent à ce stade avant d’envoyer leur stock de chars lourds à l’Ukraine, craignant notamment un possible affaiblissement de leurs capacités militaires. L’Ukraine a déjà reçu ces derniers mois des chars étrangers, notamment plus de 250 versions modernisées du T-72 soviétique de la part de la Pologne, mais jusqu’à présent les Occidentaux s’étaient garder d’envoyer leurs modèles modernes de peur que cela ne provoque une nouvelle escalade russe.
Au-delà des chars, Kiev exige désormais la livraison de missiles de longue portée et d’avions de chasse. Après avoir opposé un non catégorique, le président américain Joe Biden a estimé mardi qu’il fallait en discuter avec Volodymyr Zelensky.
La fourniture d’avions de combat à l’Ukraine risque de faire débat pendant les prochaines semaines. Berlin l’a exclu. Mardi, Varsovie a affirmé ne mener « aucune discussion officielle » sur le transfert de F-16 à l’Ukraine et Londres ne compte pas fournir d’exemplaires de Typhoon ou de F-35 dont il dispose. Ces appareils « sont extrêmement sophistiqués, cela prend des mois pour apprendre à les piloter. Nous pensons qu’il n’est pas pragmatique d’envoyer ces avions en Ukraine », a commenté mardi le porte-parole du Premier ministre britannique.
D’autres se disent en revanche prêts à le faire, dont la Slovaquie qui pourrait céder des Mig-29 soviétiques ou encore les Pays-Bas, qui ont entamé le remplacement par des F-35 de leur flotte de F-16, l’avion de chasse réclamé par le président Zelensky.
Interrogé lundi à La Haye sur un éventuel envoi d’avions de combat à Kiev, Emmanuel Macron a, en effet, indiqué qu’il existait des « critères » avant toute décision: une « demande formulée » par l’Ukraine, que cela ne « soit pas escalatoire » et que « ça ne vienne pas affaiblir la capacité de l’armée française à protéger son propre sol ». Des conditions que Paris a également imposé à l’éventuel envoi de chars Leclerc.
(Avec AFP)

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